Oblivion Remastered : retour réussi pour un RPG culte ?
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Sorti le 22 avril 2025 en shadow drop et disponible sur PC, Xbox et PS5 avec en prime une disponibilité Game Pass. The Elder Scrolls IV Oblivion Remastered fait renaître ce jeu incroyable qu’était Oblivion avec un tout nouveau moteur graphique. Un jeu qui près de vingt ans après sa sortie nous revient pour être découvert ou redécouvert. Est-il toujours dans le coup et y a t’il eu des changements sur le fond?
Article réalisé avec une version presse fournie par l’éditeur.
Remake ou remaster?
Virtuos s’est chargé de cette remasterisation et même si le jeu tourne dorénavant sous Unreal Engine 5 l’équipe en charge ne souhaite pas qu’on l’appelle remake. Avant d’y jouer je pensais aussi que le titre tenait plus du remake que du remaster et manette en main j’ai eu une drôle de ssensation. L’impression bizarre de jouer à un nouveau jeu qui pourtant n’avait pas changé.
Une madeleine de Proust
C’est beau, c’est même magnifique et pourtant le gameplay reste identique jusque dans les déplacements qui laisse penser que oui on est bien sur Oblivion. Un titre que j’ai poncé à l’époque et qui m’a laissé un souvenir impérissable. C’est une madeleine de Proust et un jeu qui a bercé toute une génération de joueurs notamment grâce à la Xbox 360 à l’époque. C’était aussi une claque visuelle et un titre en avance sur son temps mais qui n’a pas convaincu tout le monde. Les fans de Morrowind le trouve fade comme j’ai toujours trouvé Skyrim bien moins intéressant qu’Oblivion. Finalement c’est peut-être juste un problème générationnel non?
Prendre le temps
Malgré sa construction datée la magie opère toujours, créer votre avatar, traverser les égoûts de la cité Impériale puis arriver devant l’immensité de ce monde c’est quelque chose. Pour l’apprécier à sa juste valeur il faut prendre son temps, faire sa vie en Cyrodiil, bien qu’il y ait une quête principale sympathique l’intérêt est surtout de se laisser vivre et porter au gré des rencontres. Votre journal de quête se remplira naturellement et vous vous sentirez rapidement débordé mais faites ce qui vous plait et vous donne envie avant tout. Il y a toujours des surprises qui tiennent le joueur en haleine et nous donne cette impression de vivre dans ce monde magique. Prenez le temps d’apprécier, de vous balader, de visiter les très nombreuses grottes et donjons et de faire connaissance avec les différentes factions. On trouve des guildes dans lesquelles vous pourrez vous enrôler comme celles des guerriers, des mages et des voleurs. N’oublions pas non plus la confrérie noire qui propose sans doute la meilleure suite de quêtes du jeu. Le monde est vaste, les villages nombreux, les portes d’Oblivion vous attendent également et faire un détour est toujours gage de découverte.
Des possibilités infinies
Oblivion est un RPG et que vous le viviez à la première ou à la troisième personne vous aurez le choix entre de nombreuses classes améliorables. Le système de leveling a été remanié se rapprochant plus de Skyrim, moins contraignant et sans level scalling. En effet, la version originale augmentait le niveau des ennemis en fonction du votre, le plus gros problème d’Oblivion. Vous avez aussi la possibilité de courir plus longtemps dans ce remaster et des ajustements ont été opéré sur la caméra à la troisième personne ainsi que sur l’interface. Le plaisir est présent, les combats sont dynamiques, en temps réel et on se plait à améliorer notre personnage qu’il soit mage ou guerrier. En outre il y a aussi la possibilité d’acheter des maisons et de les aménager en y achetant des meubles. Bien que le housing soit sommaire car on ne peut placer et déplacer les meubles comme on le souhaite, il y a de quoi s’amuser. La durée de vie est gargantuesque et même à l’époque je n’ai pu réaliser toutes les quêtes tant on peut passer à côté de certaines.
Tout le contenu y est!
Le remaster inclut également tout le contenu d’époque qui était achetable, la fameuse armure pour cheval qui est entrée dans l’histoire du média comme le premier DLC cosmétique payant. Je vous rassure on trouve aussi les deux grosses extensions à savoir « The Knights of the Nine » et surtout « The Shivering Isles ». Cette dernière vous offre carrément un nouveau terrain de jeu qui se rapproche visuellement plus de Morrowind et vous permet de rencontrer le seigneur de la folie. Le personnage le mieux écrit du jeu à mon sens. Vous trouverez également de plus petites extensions qui étaient disponibles à l’époque.
Où sont les voix françaises?
Le seul bémol est qu’il n’y a plus les doublages français qui résonnent encore aujourd’hui dans nos têtes. Seul l’anglais est disponible, bien sûr en sous titré mais c’est tout de même dommage. Ceci s’explique par une technologie de synchronisation labiale utilisée par Virtuos et générée par l’IA, de ce fait seul l’anglais est disponible. Le rendu est d’ailleurs un autre défaut car sur certains modèles de personnages comme les orcs ça fait une drôle d’impression plutôt malaisante lorsqu’ils ouvrent la bouche. J’aurais préféré un travail fait main à ce niveau pour plus de réalisme.
Deux éditions disponibles
Le titre est disponible en deux éditions, une standard à 59,99€ comprenant le jeu et les extensions puis une version deluxe à 69,99€ proposant un artbook numérique et les musiques du jeu. D’ailleurs l’OST de Jeremy Soule n’a pas pris une ride et n’a pas été retouché, on peut s’en réjouir car son travail était et reste fabuleux.
Conclusion
Outre des petits ajustements évoqués le jeu garde sa construction d’époque, l’apport de l’Unreal Engine 5 permet de le redécouvrir tout en étant en terrain connu. Le titre est donc magnifique avec des détails saisissants, un bestiaire plus beau que jamais et des armures qui brillent sous le soleil de Cyrodiil. Celui qui connaît bien le titre ne sera pas non plus dépaysé, le lifting actualise le jeu de Bethesda mais ne le chamboule pas. On est entre le remake et le remaster, visuellement c’est un remake mais manette en main c’est un remaster. Un équilibre que je trouve parfait et que je n’avais jamais vu auparavant. Je dois admettre que le coup de peps visuel suffit amplement tant l’écrin de base est de qualités et permet à Oblivion de renaître de ses cendres.
